NOS COMBATS : OPINIONS 2021

Les prises de position de la MIPSS Auvergne au cours de l'année

10/11/21 - LA SANTE EST EMINEMMENT POLITIQUE

La pandémie a fait jaillir dans le débat public des enjeux sanitaires importants, au nombre desquels figurent bien sûr la souveraineté sur les biens de santé, aujourd’hui soumis aux lois du marché et à la concurrence internationale, mais aussi la répartition des hôpitaux sur le territoire, la coordination ville-hôpital et, dernièrement, le projet de « Grande Sécu », visant à renforcer l’intervention de la Sécurité sociale.

Les candidats à l’Elysée ne pourront pas, au cours de la campagne présidentielle qui débute, faire l’impasse sur ces sujets qui deviennent « éminemment politiques », comme l’on récemment souligné, à quelques jours d’intervalle, Xavier Bertrand et Olivier Véran.

Le projet de « Grande Sécu » suscite beaucoup d’interrogations : l’un des scenarii évoqués par le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) consiste en une absorption, voire une suppression pure et simple des mutuelles, au profit d’un élargissement du rôle de l’Assurance Maladie Obligatoire !

Pour mémoire, le projet de Sécurité Sociale de 1945 avait pour ambition de généraliser, à tous les citoyens, la protection contre l’ensemble des risques : en ce sens, un « retour aux sources » ne serait pas pour nous, mutualistes sincères et attachés à la mise en oeuvre d’une solidarité réelle, scandaleux.

Pour autant, ne soyons pas naïfs !

  • Si les pouvoirs publics n’ont jamais donné à l’Assurance Maladie les moyens de cette ambition originelle, est-il raisonnable de l’envisager aujourd’hui, alors que son déficit n’a jamais été aussi important depuis 50 ans ?
  • Depuis longtemps, le législateur a utilisé les complémentaires santé comme régulateur du déficit de la Sécu, en leur transférant la prise en charge de dépenses (hausses du ticket modérateur, forfait hospitalier, 100% Santé). Est-il assez sot pour se priver d’un levier d’économies si abondamment employé par le passé ?

Dans notre système de santé, à la fois encore libéral mais très régulé, quel sort le législateur réserverait-il aux nombreux et parfois importants dépassements d’honoraires : leur suppression —éthiquement souhaitable mais politiquement suicidaire — ou leur prise en charge par la Grande Sécu —injuste et économiquement déraisonnable— ?

En outre, les français ne sont pas mécontents de leur complémentaire santé : 78% des assurés considèrent que le système de santé dans son articulation actuelle fonctionne bien et 61% d’entre eux attribuent ce bon fonctionnement à la complémentarité entre assurance maladie et complémentaires santé (étude cabinet Elabe).

L’idée de « Grande Sécu » ne tient pas la route : dénonçons-la avant qu’elle devienne une promesse de campagne électorale !

 

 

Vous pouvez relayer ces prises de position auprès de votre député(e), sénateur(trice).

Ce sont eux qui font les lois en votre nom : alertez-les !

 

 

 


10/05/21 - COVID-19 : DES VACCINS ET DES TAXES

Au cours du 20° siècle, les vaccins nous ont débarrassés de la variole, de la rougeole, de la diphtérie, de la poliomyélite, ...

Ces maladies ont été à tel point éradiquées que beaucoup n’en ont pas connu les ravages et que d’autres les ont ... oubliés.
C’est sans doute pour cette raison que, paradoxalement, le pays de Pasteur est celui où la méfiance à l’égard des vaccins est la plus forte.

Mais, alors que cette défiance s’estompe avec le temps, le manque de doses de vaccins est manifeste, pour au moins 3 raisons : si la nécessaire montée en charge des usines de production et de la chaine logistique peut-être comprise, les deux autres sont inacceptables :

  • le choix politique, fait depuis des années, d’abandonner toute souveraineté sur les biens de santé, soumis aux lois du marché et à la concurrence internationale ;
  • le cynique égoïsme des USA et de la Grande-Bretagne qui empêchent toute exportation des vaccins produits sur leur sol, au mépris des contrats signés par l’Europe avec les producteurs de vaccins américains et anglais.

Un autre avatar de la crise liée à la pandémie de Covid-19 mérite notre colère : la manipulation de l’opinion par Olivier Véran et Olivier Dussopt qui, depuis quelques semaines, servent à une presse complaisante un mensonge grossier, destiné à justifier un impôt qui ne dit pas son nom (la « contribution exceptionnelle Covid-19 »), à hauteur de 3,9% de vos cotisations et, surtout, sa probable augmentation.

Le stratagème consiste à expliquer que les vilaines complémentaires santé (d’ailleurs abusivement dénommées « les mutuelles ») ont pratiqué des hausses injustifiées de leurs tarifs, alors qu’elles ont économisé durant le confinement, méritant la punition d’une augmentation de la « taxe Covid ». Quadruple mensonge en vérité, puisque

  1. les pouvoirs publics ont imposé aux complémentaires santé une forte augmentation des dépenses en optique, dentaire et audiologie, au travers du « 100% Santé » ;
  2. la MIPSS Auvergne n’a pas économisé durant la crise : au contraire, nous constatons des dépenses de santé 2020 en hausse d’environ 30 000 EUR par rapport à 2019 ;
  3. notre cotisation 2021 est en hausse de seulement 1,3% par rapport à 2020, pour permettre la prise en charge du « 100% Santé » et de l’homéopathie ;
  4. les ressources de la mutuelle ne proviennent que des cotisations de nos adhérents ; c’est donc en vérité dans vos poches que l’Etat nous oblige, l’air de rien, à mettre la main !

 

 
 
 

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